Le bilan.

Il est souvent moins regardé que le compte de résultat, alors qu’il présente des informations très utile permettant de comprendre la structure financière de l’entreprise, c’est-à-dire sa solidité financière et sa capacité à faire face à ses obligations.

Le bilan est souvent difficile à comprendre pour les non financiers. L’exemple de celui de DéfiBrasserie qui est celui de la brasserie qu’ils gèrent facilitera cette compréhension.

Nous avons retenu 2 présentations différentes.

L’objectif du bilan (page 21).

L’objectif du bilan est de présenter l’ensemble du patrimoine de l’entreprise, ce qu’elle possède et ce qu’elle doit.

Comment avons-nous structuré le bilan (page 21 et 22) ?

Le bilan classique (page 21), l’actif et le passif.

Nous reprenons dans un premier temps une présentation classique: l’actif puis le passif. Traditionnellement, l’actif et le passif sont présentés cote à cote. Pour rester fidèle à notre modèle général, nous les avons mis à la suite dans une seule colonne. La succession des colonnes mensuelles permet de bien mettre en avant les évolutions.

La balance âgée.

Nous avons ajouté en bas du document une rapide « balance âgée » permettant de reprendre les montants des factures échues et à échoir par mois d’origine.  Petit rappel: dans DéfiBrasserie, les professionnels payent à plus ou moins 60 jours (alors que les personnes physiques payent comptant à la boutique). Vous verrez dans le suivi des heures administratives au bas de la page 11, que la gestion des encaissements et des relances et quelque chose de chronophage.

Vous pourrez demander à vos participants de regarder ces points pour qu’ils prennent bien conscience de la charge de travail, d’une part et des risques liés au crédit client d’autre part.

Les autres créances et autres dettes.

Figurent également en bas de page les comptes comptables des postes des « autres créances » et des « autres dettes » qui sont des postes plutôt techniques.

Dans DéfiBrasserie, les salaires d’un mois sont payés en début de mois suivant, raison pour laquelle ils apparaissent au bilan d’un mois.

Le bilan en liste (page 22).

Nous avons complété le bilan d’une 2^ème présentation que nous appelons « en liste ».

L’objectif de cette 2^ème présentation est de présenter des calculs qui sont généralement faits lors de l’analyse du bilan.

Le fond de roulement.

Le premier bloc consiste à calculer le « fond de roulement », c’est-à-dire, ce qu’il reste des fonds permanents ou à long terme une fois qu’ils ont servi à financer les immobilisations.

Le besoin en fond de roulement.

Le bloc suivant présente le calcul du BFR, Besoin en Fond de Roulement. Les notions de compte client ou compte fournisseur sont souvent difficiles à comprendre par les participants qui mélangent avec le CA ou les achats.

Les autres créances et autres dettes.

En retirant du « fond de roulement » le « besoin en fond de roulement », on détermine un excédent qui permet de couvrir les autres dettes et autres créances telles que présentées au bas de la page 21.

La trésorerie.

Puis vient le solde de ce qui reste comme étant la trésorerie.

Les points de vigilance.

L’actif et le passif sont présentés classiquement en ordre croissant d’exigibilité. Une illustration de cette règle est donnée avec le traitement du compte courant d’associé.

Nous avons pris le parti de faire figurer le « compte courant d’associé » au niveau des autres dettes et autres créances parce que dans DéfiBrasserie, le dirigeant peut en demander à tout moment le remboursement. Si un engagement a été pris de bloquer dans l’entreprise le montant du compte courant d’associé, il pourrait être pris dans les capitaux à long terme.

Cette présentation peut être adaptée en fonction des spécificités de chaque entreprise et des souhaits de chaque dirigeant. Il importe que ce document soit facilement compréhensible parce que ses évolutions sont particulièrement importantes pour le dirigeant.

Dans la vraie vie. Pour aller plus loin avec vos participants.

Vous pouvez leur faire analyser les bilans de quelques types d’entreprises: industrie lourde, grande distribution, société de service, start-up du numérique…

Faites les travailler sur la production du tableau de financement dont beaucoup des informations proviennent des variations des postes du bilan.