Le suivi de la trésorerie.

La trésorerie est bien évidemment cruciale pour une entreprise. C’est un sujet difficile à comprendre tant qu’on n’a pas été confronté aux difficultés que génère la situation de ne plus en avoir.

Plusieurs documents permettent de comprendre les évolutions de la trésorerie. Celui-ci est le premier dans ce but. Les 2 autres sont le bilan et le tableau de financement.

L’objectif du suivi de trésorerie (page 15).

L’objectif de ce tableau est de présenter les entrées et sorties de trésorerie période après période sur des lignes spécifiques. Cela permet de savoir d’où vient et où va la trésorerie.

Dans DéfiBrasserie, la trésorerie n’existe que sur le seul compte bancaire. Il n’y a pas de caisse, ni de placements. Et il n’y a qu’un seul compte bancaire.

Ce tableau retrace donc les mouvements sur le compte bancaire.

L’intérêt d’un tel suivi est d’avoir une vision claire de la période écoulée pour s’assurer que « ça va passer » pour les périodes à venir.

Nous y avons intégré des calculs d’agios sur le découvert, des calculs pour définir le montant de ligne de trésorerie négociable et les calculs pour l’évaluation.

Comment avons-nous structuré ce suivi de trésorerie (page 15)?

Dans un premier temps, on travaille sur la trésorerie récurrente, celle qui découle des opérations courantes.

Ensuite, on prend en compte les opérations de financements et les investissements (voir le tableau des unités de production) qui ne sont normalement pas récurrents.

Les calculs évoqués ci-dessus sont présentés en fin de tableau sur la page 16.

Bloc des opérations récurrentes.

Nous présentons d’abord les encaissements en séparant ce qui relève des encaissements des clients personnes physiques qui payent immédiatement leurs achats et ce qui relève des payements décalés des professionnels qui payent en moyenne autour de 60 jours.

Ensuite, il y a un bloc avec les sommes qui sont décaissées dans le cadres des opérations courantes.

La somme algébrique de tous ces mouvements donne la variation de trésorerie récurrente.

Bloc des opérations non récurrentes.

Ce bloc reprend les encaissements ou remboursements sur les opérations de financement et les investissements.

On obtient la variation de la trésorerie non récurrente.

La variation de la trésorerie.

La somme des variations récurrente et non récurrente donne la variation totale.

Cette variation s’applique à la trésorerie de début de mois pour donner la trésorerie de fin de mois.

Exploitations de ce solde de trésorerie (page 16)?

On rappelle en haut de cette page le solde de trésorerie en fin de période pour préparer le calcul des agios.

Calcul du montant des agios.

En cas de découvert, on identifie la part qui est couverte par une éventuelle ligne de trésorerie antérieurement négociée avec le banquier. L’intérêt de cette ventilation est de calculer la charge d’agios. Le taux sur les découverts acceptés dans le cadre d’une ligne de trésorerie est de 6% alors que celui sur le reste du découvert est de 12%. Des explications sont données en bas de page.

Calcul de l’évaluation.

L’idée est d’évaluer la position de trésorerie par rapport à un optimum qui serait ce dont l’entreprise a besoin pour tourner un certain temps et qui permettrait au dirigeant d’être serein.

Nous avons choisi arbitrairement que l’optimum serait d’avoir de la trésorerie pour couvrir 3 mois de dépenses récurrentes. C’est confortable par ce que cela laisse du temps pour trouver des solutions en cas de début de difficultés.

Au-delà de trois mois, on pourrait dire que le dirigeant est trop prudent et manque d’ambition. L’évaluation dans ce cas passerait graduellement à 50 pour 6 mois ou plus de couverture.

Par contre, si la trésorerie est négative après prise en compte de la ligne de trésorerie, l’évaluation est à 0.

Pour piloter le travail lorsque l’évaluation sur la trésorerie n’est pas bonne.

En savoir plus sur les évaluations dans DéfiBrasserie.

Calcul du montant de la ligne de trésorerie négociable.

Traditionnellement, les banquiers n’aiment pas être plus engagé que les associés. Ils vont donc limiter leurs financements au montant du capital et des réserves (et du compte courant d’associé si les sommes sont bloquées).

C’est l’objectif de ce pavé qui détaille les divers montants et permet de faire ce calcul.

Les points de vigilance.

Dans DéfiBrasserie, nous avons choisi de ne pas limiter le montant de trésorerie négative de telle sorte que la simulation ne soit pas bloquée.

Bien qu’une mauvaise trésorerie ressorte dans une évaluation à 0, il peut être utile de sensibiliser les participants sur ce point.

En sens inverse, certains participants, ayant compris la facilité de mise en place d’apports en compte courant d’associés, peuvent être tenté d’apporter beaucoup de trésorerie par ce biais. Mais ce n’est pas une bonne idée car au delà de 6 mois de couverture l’évaluation passe à 50!

D’autre part, le suivi de trésorerie est bien pour suivre et gérer à court terme et comprendre ce qu’il se passe opérationnellement. Il faut aller jusqu’au bilan (page 20 et 21) et au tableau de financement (page 22) pour lier les problématiques de trésorerie à celle de la solidité de la structure financière.

Dans la vraie vie. Pour aller plus loin avec vos participants.

Bien les sensibiliser aux difficultés qui naissent d’un manque de trésorerie. Les faire identifier les causes possibles qui entrainent des difficultés de trésorerie.

En sens inverse, les sensibiliser aux excès de trésorerie également qui pourraient avoir un meilleur usage.

Faites les travailler sur les difficultés et particularités des divers modes de financement. Par exemple, quels seront les impacts pour l’entreprise d’une augmentation de capital? Quels seront les impacts pour les actionnaires historiques?…